Comme nous l'avons vu dans les pages précédentes, le tartre est le résultat de la calcification de la plaque dentaire. Préférentiellement, il se localise sur la face interne des incisives et canines inférieures, mais en cas d'hygiène dentaire moyenne, il peut se déposer à la surface de toutes les dents. Laisser trop longtemps le tartre en place aboutit inévitablement à un déchaussement prématuré des dents, donc à une mobilité elle-même précoce, conduisant, dans la durée, à une perte systématique des dents atteintes.
Les ultra-sons combinés à l'eau permettent une
pulvérisation parfaite du tartre adhérant aux surfaces dentaires
Le détartrage ne rend pas forcément les dents blanches, contrairement à l'idée reçue ; il se contente de supprimer les colorations présentes à la surface des dents, si elles existent, et permet donc, au mieux, un retour à la teinte d'origine. Par contre, il constitue le préalable indispensable à tout traitement de "blanchiment" (voir plus loin). En effet, pour que les agents actifs d'un tel traitement puissent donner le meilleur résultat, il faut impérativement que les dents aient été débarrassées de tout dépôt ou coloration de surface auparavant.
Le délai moyen idéal entre deux séances de détartrage est de 1 an, mais en réalité, il faut l'adapter en fonction de chaque patient. Le détartrage constitue souvent le préalable à toute une série de soins, car les suites de ces soins seront forcément plus favorables si le "terrain" est assaini en amont. C'est le cas notamment lorsque des traitements parodontaux sont envisagés.
Le détartrage aboutit à des dents lisses, indemnes de tout dépôt, permet d'améliorer l'esthétique en retrouvant des surfaces dentaires débarrassées de leurs colorations (tabac, thé, café, colorants alimentaires), réduit puis élimine les saignements gingivaux spontanés, supprime certaines douleurs dérangeantes, aide à récupérer une bonne haleine, ralentit le processus de déchaussement physiologique, etc. La liste des bienfaits directs et indirects qu'il procure est très longue et contrairement à l'idée reçue, mieux vaut le pratiquer souvent que l'inverse.
La perte des dents n'est pas une fatalité. Pratiquer régulièrement un détartrage est la clé du succès dans ce domaine, on ne le répétera jamais assez. En effet, lorsque le tartre commence à exercer ses effets négatifs sur l'os et les gencives, les traitements visant à sauver les dents sont plus lourds, plus contraignants et plus coûteux. Il s'agit des traitements parodontaux, qui allient souvent chirurgie et/ou Laser pour tenter de stopper un processus dégénératif déjà engagé. Leur but est presque toujours le même : enrayer la prolifération bactérienne pour stopper la destruction tissulaire, afin de retrouver des fonctions normales et calmer les douleurs. Ces traitements sont assez variés en fonction des situations cliniques rencontrées et même s'ils produisent des résultats parfois spectaculaires, ils n'en demeurent pas moins des traitements palliatifs destinés à bloquer l'évolution de la maladie parodontale et non à rattraper tous les dégâts antérieurs qu'elle a pu engendrer. En agissant de la sorte, ils permettent de reporter dans le temps la survenue des problèmes irréversibles et contribuent ainsi à maintenir les organes dentaires en place plus longtemps. Chaque mois, chaque année gagnée est un succès permettant de remettre à plus tard l'étape prothétique qui suivra. Nous ne détaillerons pas ici la longue liste détaillée des traitements parodontaux envisageables au cabinet, tant leur technicité varie suivant les cas cliniques rencontrés, néanmoins leur succès est étroitement lié au comportement discipliné du patient en matière d'hygiène bucco-dentaire.
Le détartrage : soin indispensable à renouveler au moins une fois par an
Procéder régulièrement au retrait du tartre est un préalable indispensable pour éviter l'apparition de la maladie parodontale. Les ultra-sons sont aujourd'hui utilisés pour réaliser ce soin de manière efficace.
La greffe gingivale
Elle a pour but de renforcer la gencive dans des secteurs où elle est devenue fragile et/ou de recouvrir des racines exposées.
Le lambeau déplacé latéralement
Il a pour but de recouvrir une racine exposée, lorsque les conditions locales le permettent. C'est une alternative à la greffe indiquée dans certaines situations.
Le lambeau déplacé coronairement
Associé ou non à une greffe selon les cas, il a pour but de recouvrir plusieurs racines exposées en un seul temps opératoire.