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Le statut professionnel du Chirurgien-Dentiste est large : il peut exercer dans le secteur hospitalier, dans le secteur mutualiste, dans le secteur libéral, pratiquer l'enseignement ou la recherche. Majoritairement, les praticiens de l'Art dentaire exercent dans le secteur libéral en France.
En pratique libérale, les obligations du Chirurgien-Dentiste sont nombreuses et variées et nécessitent une vigilance de tous les instants. S'agissant d'une microstructure, il doit, en effet porter plusieurs casquettes et son activité est loin de se borner à la seule pratique des soins. En ce sens, il s'agit probablement d'une des professions qui réclame le plus de connaissances générales, d'implication personnelle, de disponibilité, de forme physique et mentale.
Les obligations du Chirurgien-Dentiste dans son exercice quotidien vont de l'obligation de moyens vis-à-vis de ses patients, à l'obligation de sécurité, en passant par les obligations administratives. Pour une meilleure connaissance des responsabilités de ce professionnel, nous allons, dans le prochain chapitre, tâcher de passer en revue ses principales obligations, sachant que la liste qui suit n'est probablement pas exhaustive.
Bouche, dents, maxillaires et tissus attenants
Selon l'article L.4141-1 du code de Déontologie, "la pratique de l'Art dentaire comporte la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies congénitales ou acquises, réelles ou supposées, de la bouche, des dents, des maxillaires et des tissus attenants, suivant les modalités fixées par le code de Déontologie de la profession mentionné à l'article L. 4127-1." Cette capacité n'est pas limitée à une liste d'actes mais par le siège anatomique (bouche, dents, maxillaires et tissus attenants) de la pathologie concernée. Autrement dit, dès lors qu'il s'agit de prévenir, diagnostiquer ou traiter une pathologie intéressant ce territoire anatomique, le Chirurgien-Dentiste peut, en toute légalité, recourir à l'ensemble des actes et prescriptions nécessaires. Le Chirurgien-Dentiste soigne les dents, la bouche et les maxillaires (caries, dévitalisation des dents, etc.), prescrit, choisit et adapte des prothèses mobiles, semi-mobiles ou fixes (couronnes, bridges, etc.), effectue les actes chirurgicaux (extraction de dents, chirurgie de la bouche, pose d'implants, etc.), prescrit des ordonnances (anti-inflammatoires, antibiotiques, antalgiques, etc.) ou des traitements (ex : séances d'orthophoniste), donne des conseils d'hygiène bucco-dentaire et d'hygiène alimentaire. Il peut aussi se spécialiser en Orthodontie (réalignement des dents).
Un peu plus de 42 000 praticiens actifs ont été recensés par l'Ordre National des Chirurgiens-Dentistes au 20 Janvier 2020. Les effectifs ont crû régulièrement au cours des trente dernières années mais de manière plus modérée que la population française. (source : Assurance Maladie).
Les études de Chirurgie Dentaire commencent par une difficulté de taille : un concours d'entrée très sélectif, commun à celui des études médicales, qui a lieu en fin de 1ère année (PACES). En principe, tout bachelier peut s'inscrire en 1ère année de Médecine ; en réalité le bac scientifique est le plus adapté. Après la réussite au concours, il ne faut pas moins de cinq années d'études, émaillées de stages en centres de soins et en cabinet libéral, avant de pouvoir passer la thèse de Doctorat d'Etat (attribuant le titre de "Docteur"). Cette dernière nécessite elle-même une année de préparation supplémentaire. Ainsi, ce n'est qu'au bout de 7 années après le bac, qu'un étudiant ayant réussi un parcours sans faute a enfin la possibilité d'exercer. Par ailleurs, il y a un diplôme qui confère une spécialisation officiellement reconnue : le certificat d'études cliniques spéciales, mention orthodontie (CECSMO). L'orthodontie exige 4 années de formation supplémentaire.
Total Chirurgiens-dentistes | 42 045 |
Chirurgiens-Dentistes / 100 000 hab | 66,34 |
Nombre de libéraux | 36 253 (86,20 %) |
Nombre de salariés | 5 792 (13,80 %) |
Taux de féminisation | 46,50 % |
Age moyen | 46,8 ans |
Part des 65 ans et plus | 7,60 % |
Source : Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes
Pour terminer, il faut savoir que plus d'un praticien sur trois se déclare en situation de "burn-out" (surmenage professionnel).Ce constat provient d'une enquête menée par le Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes avec la collaboration de l'Académie Nationale de Chirurgie-Dentaire (ANCD).La profession de Chirurgien-Dentiste est reconnue comme étant la plus exposée aux symptômes du burn-out par le Bureau International du Travail, qui la place juste après celle des policiers.La surcharge de travail est la première cause exprimée : 50 à 100 patients par semaine en moyenne ! Le stress est également un facteur important : complexité technique des actes nécessitant bien souvent une précision infra-millimétrique, difficile gestion de la douleur chez des patients anxieux et en état de conscience durant toute la durée des soins, charges de fonctionnement croissantes liées notamment à un plateau technique de plus en plus sophistiqué et à des loyers de plus en plus lourds, relations parfois tendues avec l'administration (organismes sociaux, juridiques et financiers), etc.
La formation dentaire
(source : Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes)
Profession : Chirurgien-Dentiste
(source : Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes)